Pour gagner mes études, je faisais des remplacements de professeurs au secondaire et, dans une de mes classes, il y avait un de ces monstres…
Vous savez, le genre à vous convaincre que l’enseignement c’est pour les missionnaires. Voilà qu’un samedi, en magasinant, je tombe sur lui.
« Bonjour monsieur! » J’ai eu envie de me sauver, mais ne l’ayant jamais vu aussi poli, j’ai finalement passé une petite demi-heure à bavarder avec lui. Je n’ai plus jamais eu d’ennuis avec lui.
Plus tard, un autre enfant m’a carrément dit: « On sait bien ! Toi, tu es payé pour m’endurer de 8h30 à 3h30 ».
Je suis allé le voir jouer au hockey une fin de semaine. Surprise! Cet enfant-là est devenu vraiment important pour moi.
Plus tard, alors que j’étais psychologue dans une école primaire, c’est un enfant de maternelle qui a le mieux réussi à me faire comprendre. En me voyant passer, il m’a dit : « Hé Gilles, depuis que je suis gentil là, on ne se voit plus. »
Hé oui, c’est peut-être comme ça aussi avec les enfants, on graisse toujours la roue qui grince, c’est malheureux.
Cette semaine, un élève qui a finalement compris une notion dans mon bureau m’a dit: « Madame, vous feriez un excellent professeur! » Non mais, n’est ce pas rassurant après 23 ans de service?
Voilà le résultat d’avoir la chance d’aider un élève en sous-groupe de quatre et non au travers de 29 autres qui attendent en arrière…
Je suis devin !
Je te l’ai dit il y a 25 ans que tu ferais un bon prof ! 😉
ヽ(•‿•)ノ