Réponse de Gilles Vachon, suite à la réception de plusieurs messages publics et privés sur la difficulté de lâcher prise.
Je ne connais ni l’âge de votre enfant ni son état de santé, mais je vais au moins présumer que votre enfant n’est plus un enfant depuis longtemps. Je vais également présumer que vous auriez mentionné la chose si votre enfant avait eu une condition physique ou de santé qui justifiait votre difficulté.
C’est possible, mais très peu probable qu’il ne faille pas lâcher prise … à un certain moment.
J’entends « c’est trop difficile ! » ou peut-être « je m’en sens incapable ! ».
Sous réserve de ma compréhension, le conseil qui suit vaudra sur le plan éducatif, pour votre enfant et, pour vous-même, sur le plan de l’auto-développement. Il s’agira d’une démarche dont je ne vous livrerai que la première étape.
Mais avant, quelques réflexions …
– L’image peut vous sembler dure, mais vous devez accepter que ce soit plus difficile de cultiver un adulte que de déplorer qu’un champignon parasite* meure si vous cessiez de pourvoir à son bien-être. (*organisme qui vit en se nourrissant de la sève d’un autre)
Si l’image vous choque, demandez-vous d’abord pourquoi elle vous choque ?
Il y a plusieurs raisons sans doute, mais l’une d’elles est liée au fait que vous ne voulez certainement pas que votre enfant soit un champignon ! Aucun parent ne le souhaite.
– Considérez aussi que ce sont plus souvent les mères qui ont littéralement donné de leur sève à l’enfant démuni et nécessitant. C’est sans doute pour cela que c’est plus souvent elles qui stagnent dans cette position nourricière. En psychologie, on a souvent dit que les mères font les enfants et que les pères font les adultes.
Vous m’en voulez ? Je ne vous comprends pas ?
Oublions un instant ces réactions et concentrons-nous sur ce qui est évident !
Vous savez que c’est une erreur de toujours tout faire pour qu’un enfant se SENTE bien et que c’est plutôt ce qui est bien pour lui, pour son autonomie, qu’il faut rechercher, non ?
Vous aimez votre enfant et désirez qu’il soit autonome, et vous êtes aussi un parent aimant et responsable qui veut le bien de son enfant, n’est-ce pas ?
Voici la première étape de la démarche:
Annoncez « un premier changement » de votre support. Soyez :
- – CLAIR : Expliquez le quoi, le quand et le pourquoi du changement.
- – COHÉSIF : Si vous êtes un couple de parents, montrez de la cohésion et de la détermination.
- – COHÉRENT : Ce premier changement n’a pas besoin d’être d’envergure, mais il doit être appliqué sans nuances.
- – CONSTANT : Continuez à faire preuve de la même attitude et à avoir la même exigence, quelles que soient les « excuses » ou suppliques que vous pourriez entendre. Aidez, mais ne suppléez pas aux conséquences normales de la … réalité.
Quel changement ? À vous de voir, mais ça doit être une première marche significative qui mène plus haut vers l’autonomie.
Et après ? Encore un autre petit changement, mais un peu plus significatif toutefois, parce que le muscle de la volonté et de l’autonomie sera un peu plus développé, et aussi parce que vous serez vous-même en croissance pour devenir un parent autonome.