Des scientifiques ont découvert que le taux de testostérones chute de façon marquée lorsque les hommes deviennent père. Le taux baisserait encore plus lorsque les pères s’occupent des jeunes enfants quelques heures par jour.
Jusque-là, on peut penser qu’il y a là un mécanisme adaptatif quelconque, et on serait même tenté de faire passer la psychologie loin derrière, mais aurait-on raison ?
En fait, la réponse est probablement non du simple fait que c’est de toute évidence la connaissance de sa paternité qui, chez l’homme, modifie sa pulsion reproductive. La conséquence est importante. On pourrait donc modifier des mécanismes hormonaux aussi fondamentaux simplement par ce que nous changeons psychologiquement ; simplement parce que nous pensons et expérimentons quelque chose de nouveau !
Que dire maintenant du fait que ce même taux de testostérones diminue davantage lorsque le père s’occupe de l’enfant quelques heures par jour ?
Cette fois, c’est le comportement objectif qui semble en cause, mais, encore une fois, un homme qui a un comportement nourricier a très certainement moins de tendances (ou moins le temps) à investir le rôle de reproducteur ou à se percevoir comme tel. Il sécrète donc encore là moins d’hormones susceptibles de favoriser un comportement sexuel de géniteur.
Le problème devient encore plus intéressant lorsqu’on constate que les hommes avec un haut taux de base de testostérones sont plus attractifs (et donc plus choisis) par les femmes qui «désirent» un enfant (qui cherchent à se reproduire, donc).
De façon amusante, on finira par dire qu’à notre époque, les femmes sont attirées par les hommes au taux d’hormones variable. En effet, les femmes sont attirées par les hommes bourrés de testostérones pour jouer le rôle de géniteur et s’empressent d’espérer que ce taux diminue pour que l’homme devienne un peu plus rose. Et si l’envie de procréer leur reprend …
Que de batailles d’hormones en vue !